Nintendo doit-il cesser d'être Nintendo ?
Nintendo doit-il cesser d'être Nintendo ?

Dossier : L’histoire de Nintendo (Nintendo doit-il cesser d’être Nintendo ?)

Nintendo doit-il cesser d'être Nintendo ?
Nintendo doit-il cesser d'être Nintendo ?

Un article proposé par Stellarsoul de Gamekyo.

Bonjour à tous, aujourd’hui je vous propose un « petit » article dédié à l’un des leaders mondiaux en matière de jeux vidéo: Nintendo. Cet article s’insère dans un contexte très « Nintendo va mourir » ou « Nintendo et moi c’est fini », le genre de phrases qu’on lit énormément en ce moment et ce depuis… 12 ou 13 ans quand même. Je vous propose qu’on se questionne à la fin de cette article sur la nature de Nintendo et sur sa nécessité pour les uns ou son entêtement pour d’autres d’être et de rester Nintendo.

Nintendo est une firme très ancienne, peut être la plus ancienne du secteur du jeu vidéo et qui a su s’adapter et passer les générations sans jamais connaitre de véritable crise. Cet article vous présentera Nintendo et comment la firme a su s’adapter en gardant en ligne de mire ce qu’elle sait peut être faire le mieux, le jouet et le divertissement on y abordera aussi le sujet de la concurrence et comment Nintendo s’insère dans cette équation.

Nintendo: Les origines

Alors ca va en surprendre peut être certains mais Nintendo n’est pas une société originellement de jeu vidéo, les débuts de Nintendo jouissent d’une activité orientée artisanat ! Les jouets et le divertissement seront sa marque de fabrique dés 1889. Il s’agira d’une entreprise familiale où les patrons se passeront le leadership de père en fils et placeront cette entreprise comme leader de son secteur au Japon. Les cartes tout d’abord puis le jouet.
Les cartes: les Hanafudas, populaires au Japon mais aussi en Corée où elles sont appelés Hwa-t’u seront la principale activité de Nintendo en premier lieu.

Les cartes Hanafudas, (ce qui signifie "cartes-fleurs")

Les cartes Hanafudas, (ce qui signifie « cartes-fleurs »)

Cela dit, le Nintendo de l’après guerre diversifiera pas mal ses activités tout le temps autour du divertissement et cherchera à diversifier son offre en proposant des services de taxis urbains et des love hôtels (on notera que sur ce dernier point nous sommes toujours dans le divertissement…).
Mais ce qui donnera définitivement à Nintendo la petite entreprise locale Japonaise une visibilité internationale c’est la signature, dans les années 60, plus que salutaire avec Disney ! Ce qui dans la foulée fera entrer Nintendo en bourse mais aussi ce qui a peut être donné une source d’inspiration générale pour la firme.

 Cartes Nintendo figurant des personnages Disney, datant de 1961.

Cartes Nintendo figurant des personnages Disney, datant de 1961.

C’est aussi dans les années 60 que Nintendo va commencer à basculer ses activités vers le jouet sous l’impulsion d’un de ses employés: Gunpei Yokoi. Ce dernier travaillait sur les chaines de montage des fameuses cartes Hanafuda et a eu la bonne idée de se fabriquer lui même une pince extensible pour récupérer les objets lointains. Hiroshi Yamauchi à remarqué l’invention et a ensuite demandé à son jeune employé d’en fabriquer plusieurs pour Noël, l’Ultra Hand est créée et avec elle la branche Nintendo Games avec dans son organigramme Gunpei ! Cet événement montre l’importance de l’artisanat chez Nintendo et la manière dont on peut gravir les échelons au sein de cette entreprise pourtant familiale, il suffit d’être inventif !

L’Ultra Hand sera suivi par divers autres jouets à succès avec le préfixe Ultra comme l’Ultra Scope ou l’Ultra Machine (cela rappelle en soit les préfixes « super » des jeux Super Nintendo)

L'Ultra Hand de Nintendo

L’Ultra Hand de Nintendo

La suite des activités de Nintendo sur le marché du jouet se traduira par un nouveau gadget appelé le Love Tester qui marquera un tournant dans l’histoire de Nintendo puisqu’il s’agira ni plus ni moins que du premier jouet embarquant des composants électroniques. De plus le Love Tester sera le premier produit made in Nintendo à être commercialisé hors Japon en 1970. Nintendo met un pied dans l’électronique et ca va l’emmener très loin mais sans jamais perdre de vue ce qu’elle sait faire de mieux.

Jusque là, il en ressort que les activités originelles de Nintendo sont le jouet et le divertissement et surtout une nature artisanale très orientée entreprise familiale fondamentalement Japonaise. Néanmoins, très tôt, Nintendo avait compris l’importance d’aller chercher des partenaires occidentaux pour l’aider à exporter son image hors du Japon et Disney en soit est le pendant occidentale de Nintendo mais à une échelle plus grande, USA way of life oblige.

Nintendo à refait des jeux de Hanafuda en mêlant cette fois-ci les personnages de Nintendo sur leurs cartes disponibles uniquement sur le site du Club Nintendo US

Nintendo à refait des jeux de Hanafuda en mêlant cette fois-ci les personnages de Nintendo sur leurs cartes disponibles uniquement sur le site du Club Nintendo US

L’eldorado: le divertissement électronique

Nintendo va embrayer son virage vers le divertissent électronique grâce à un objet qui fera office de transition puis de révélation pour la firme: le Kousenjuu ! C’est un simple pistolet fonctionnant à pile qui permettait de tirer sur pleins d’autres objets achetables séparément (des DLC ? ^^ ) et qui auront chacun une réaction différente une fois ciblés par le Kousenjuu.

Des Kousenjuu des années 70.

Des Kousenjuu des années 70.

Le Kousenjuu a été créé par un ancien technicien de Sharp et sera ensuite appliqué au monde de l’arcade dans le quel Nintendo va investir massivement ! L’idée de Nintendo c’est de transformer toutes les salles de bowling en perte de vitesse en salle d’arcade d’envergue dans lesquelles il remplacera le bowling par un jeu de ball-trap utilisant la technologie Laser Clay Shooting. Cette technologie avait même eu droit à une présentation en grande pompe à la TV. Les salles de Bowling deviendront des salles de Laser Clay Shooting et le jeu Wild Gunman sera son ambassadeur dans les salles plus petites. Il sera exporté aux USA et en Europe rappelant le jeu des années 90, Mad Dog Mc Cree et son célèbre « salut étranger ! ». Le jeu était un film interactif.

Une salle de bowling reconvertie en salle de Laser Clay Shooting et Wild Gunman, le premier jeu d'arcade de Nintendo

Une salle de bowling reconvertie en salle de Laser Clay Shooting

Pendant le milieu des années 70 Nintendo restera sur sa lancée et sans le vouloir va commencer à mettre au second plan le jouet et se lancer dans le jeu vidéo. Les Etats-Unis seront l’exemple à suivre pour Nintendo qui restera impressionné par le travail d’Atari. Nintendo va devoir continuer à s’allier avec des firmes américaines pour percer le marché du jeu vidéo. Ils vont distribuer au Japon uniquement la première console de jeu vidéo pouvant accueillir plusieurs jeu: l’Odyssey, une console qui ne sera pas de leur conception, Nintendo étant juste distributeur de la console américaine au Japon. Puis ensuite Nintendo profitera de l’expérience engrangée pour créer sa gamme Color TV Game en 1977 (à ne pas confondre avec Gameboy Color).

La Color Tv Game 6

La Color Tv Game 6

Les consoles seront des succès et Nintendo multipliera ses idées de consoles de salon et en fabriquera d’autres plus ou moins remplaçantes ou qui cohabiteront avec les Color TV Game. L’incroyable machine créative qu’était Nintendo lorsqu’ils faisait des jouets est dorénavant appliquée au jeu électronique puis au jeu vidéo. Et bien avant les Wii, WiiU, DS, 3DS etc. L’esprit créatif touche en premier lieu le hardware ! En effet Nintendo va encore une fois avoir une idée de maître, la firme va profiter de l’essor des calculatrices et des montres pour proposer le fameux Game And Watch (qui proposeront les fonctionnalités d’une montre et d’un réveil en plus d’une application jeu unique, (le concept du smartphone avant l’heure en sommes). Le succès est tellement énorme qu’il en résultera la création de Nintendo of America. A l’instar de SEGA, Nintendo deviendra une firme puisant son inspiration autant dans sa composante Japonaise que dans ses ressources Américaines.

Parachute, un des premiers jeu Game And Watch (sérieux comment je l'avais saigné ce jeu....)

Parachute, un des premiers jeu Game And Watch (sérieux comment je l’avais saigné ce jeu….)

Nintendo est une entreprise qui ne connait pas la crise et malgré quelques erreurs comme le non dépôt du brevet Game And Watch ou des violations de divers droits de copyright aux USA, la firme avancera toujours même si l’arcade ne sera pas son fort aux USA contrairement au Japon ou la firme se défendra bien. Mais Nintendo a très tôt été touché par l’ambition créative et se désire d’être avant-gardiste dans le jeu vidéo. Il faut désormais toujours aller plus loin dans sa vision du jeu vidéo. Et comme quand la firme s’était appuyé sur l’esprit créatif de Gunpei Yokoi. en matière de jouet, elle va réitérer le coup en faisant confiance à Shigeru Miyamoto lui aussi jeune employé chez Nintendo. Il va à lui tout seul lancer le concept de mascotte chez Nintendo, et ca se passera d’abord en arcade avec Donkey Kong puis avec Mario sur la Famicom, la nouvelle console de salon de Nintendo conçue par le créateur du Kousenjuu ! Souvenez-vous, le fameux jouet avec le pistolet ! (décidément la créativité donne du galon chez Nintendo)

Nintendo à trouvé sa voie et réussit sa transition, maintenant que cette opération est effectuée, la firme va très vite en revenir à ses premiers amours

L’ADN de Nintendo: Le jouet

Au début des années 80 Nintendo encaissera sans broncher la première crise des consoles face au PC. La plus part des acteurs du jeu vidéo de salon disparaissent ou transforment leurs activités et Nintendo restera seul maître à bord grâce une seule et unique stratégie devenue LA stratégie dans le marché du jeu vidéo: un prix bas, une vente à perte sur la console mais rattrapée par une bibliothèque de jeu conséquente. C’est de cette manière que Nintendo va lancer la Famicom (pour FAMilly COMputer).

La Famicom

La Famicom

Le succès de la Famicom sera phénoménale grâce à la stratégie du président Yamauchi. Nintendo ne va pas non plus oublier ses origines en matière de jouet et va proposer un jeu de Kousenjuu : Duck Hunt jouable enfin dans son salon ! Nintendo est une firme qui faisait du jouet avant de faire des consoles et va dorénavant appliquer ce concept de jouet interactif à ses consoles en proposant des accessoires aussi addictifs comme le NES Zapper qu’intriguant comme le Power Glove.

Le NES Zapper

Le NES Zapper

La NES accueillera aussi le Power Pad, un tapis de danse et R.O.B un Robot qui joue avec nous à la console ! Nintendo montre là que la NES a été faite pour créer un terrain de jeu créatif à Nintendo avant tout.

le fameux R.O.B

le fameux R.O.B

Cette culture du jouet Nintendo de l’a jamais perdu, elle a juste été mise au second plan lors de la transition vers le divertissement multimédia mais tout ce que Nintendo propose est toujours très orienté jouet et accessoire électronique interactif. On a pu voir qu’avec R.O.B ou le Power Glove, Nintendo voulait que le joueur fasse plus qu’être happé par son écran de TV, il veut qu’il manipule aussi de l’artisanat et du jouet interactif. Nintendo serait au jouet ce que LEGO technique est aux LEGO classiques.

Au cours de son existence Nintendo va donc continuer à proposer des « jouets » du même calibre même si par moment la tendance était plus au multimédia pure et à ses nouvelles technologies.

 Un tam-tam Gamecube

Un tam-tam Gamecube

Avec l’arrivée de l’ère de la Super Nintendo, la politique sera très orientée multimédia et accessoires de gameplay pure avec le Satellaview, le Super Advantage ou encore le Super Game Boy. Opération qui sera réitérée avec les consoles suivantes dues à la découverte de la concurrence de la part de Nintendo (sujet que nous traiteront plus bas), mais une fois que Nintendo s’émancipera de ce débat sur la concurrence, l’ADN de Nintendo reviendra au grand galop après la Gamecube. Le jouet interactif reprendra ses droits au sein de la politique de Nintendo avec la Wii et son célèbre motion gaming pas totalement motion gaming puisque plus basé sur le rythme et la synchro plus que sur la détection de mouvement, puis la WiiU et sa Mablette entreront en scène. Mais ce qui sera le plus représentatif du retour de Nintendo à son ADN jouet interactif c’est l’Amiibo, un concept que Nintendo avait déjà imaginé avant son application pendant la conception même de la WiiU

D’ailleurs il est bon de noter le cas de la Gamecube qui après la Nintendo 64 donnait cette impression que Nintendo voulait désormais assumer ce qu’il a toujours été à savoir une firme qui propose du jouet, certes élaboré mais du jouet quand même. Sur ce coup ce n’est pas spécialement la ludothèque qui parlera pour Nintendo mais tout simplement le physique de la console.

Un Cube, de couleur mauve (mais qui existera dans des coloris aussi inhabituels que le jaune ou le vert) et qui possédera un semblant de poignée de transport. La console entière ressemblera à un jouet d’éveil, jusque dans l’animation du boot du dashboard de la console. Il existe même un code à faire au démarrage de la console qui vous fera entendre des sons de jouet.

La Gamecube, la console jouet

La Gamecube, la console jouet

Nintendo et les développeurs: le monarque et sa cours

Depuis la période de gloire de Nintendo qui se situe de la NES à la Super NES, Nintendo à toujours eu un appétit extrêmement vorace. Yamauchi avait mis en place un système très dictatorial vis à vis des développeurs tiers et en même temps sabotait toute tentative de concurrence venant d’Atari et Coleco.
La première méthode prendra la forme de la création du Nintendo Seal Of Quality qui une fois appliqué sur un jeu tiers dont la totalité du code pouvait être modifié par Nintendo provoquait en plus l’exclusivité du titre pour la console Nintendo concernée. Les tiers n’avaient d’autres choix que de se plier à cette volonté pour pouvoir profiter du parc de Nintendo. Cette validation permettait aussi à Nintendo de proposer énormément de bons jeux sur ses consoles, les jeux jugés mauvais étant ni plus ni moins que refusés et forcément basculés chez la concurrence. Une pratique qui ressemble assez à la clause de parité de Microsoft sur Xbox 360.

La deuxième méthode consistait à signer des accords de distribution ou de prêt de licence avec les constructeurs concurrents afin de les brouiller entre eux. Les ruptures de contrats pleuvant, elles embarquent avec elles les constructeurs américains dans leur faillite.

Dans les années 90 Nintendo faisait vraiment office d’ogre face à toute l’industrie (entreprise la plus rentable du Japon devant TOYOTA), des développeurs aux éditeurs en passant par les boutiques. Atari le concurrent s’était rebellé avec le soutien de Namco et SEGA en proposant un label « TENGEN » qui proposait des jeux sur NES sans l’accord Nintendo Seal Of Quality. Les jeux concernés comme Tetris, Afterburner, Shinobi ou Pacman se sont très bien vendus. La manœuvre est simple, en proposant des jeux à succès sur console Nintendo, Sega et Atari (et Namco pour l’arcade) pourrait par la suite proposer les suites de ces jeux à succès en exclusivité sur leur propre plateforme ce qui a clairement énerver Nintendo qui perdra tout procès lié à cette violation du Seal Of Quality aux USA (le premier marché du jeu vidéo). En représaille Nintendo menacera de boycotter les boutiques qui proposeront le label TENGEN. Ces dernières se soumettront au diktat du monarque. Mais tout ca aura permis à SEGA de préparer l’arrivée de sa 16 bits qui fera sensation aux USA, en effet SEGA sera à priori le seul réel bénéficiaire de cette rébellion

Avis personnel sur la question: C’est ce point que Nintendo devrait un peu corriger, je n’ai jamais vu Nintendo être véritablement un réel supporter des tiers, certes Nintendo sait exploiter leur travail mais Nintendo ne les encourage pas spécialement. Nintendo créé des machines pour y proposer du Nintendo, la firme ouvre la porte aux autres pour venir s’y installer mais leur rappelle constamment qu’il ne sont qu’invités voir autorisés à entrer. Nintendo n’a pas spécialement peur que les tiers boudent la console puisque c’est Nintendo le premier créateur sur sa machine. Quand bien même les tiers s’installeraient sur console Nintendo, il suffit que le constructeur mettent en marche sa force créative pour ni plus ni moins qu’éclipser toute exposition du tiers. Et si Nintendo se met à copier une idée tierce, ils y rajoutent Mario et s’en est finit du reste il n’y en aura que pour Mario. J’ai vu beaucoup de joueur dire que Nintendo devrait faire comme avec la Super Nintendo est chouchouter les tiers, mais Nintendo n’a jamais fait ca avec la Super Nintendo, cette console à même eu un démarrage plutôt mitigé comparé à sa grande sœur, ce qui fait que les tiers sont venus plus sur Super Nintendo, en plus des bonnes ventes, c’était les outils de développements évoluant toujours plus proposant le Mode7 (et même la je crois qu’il était parfois réservé à quelques privilégiés) et aussi un assouplissement du Seal of Quality mais une fois que la SNES avait pris son envol Nintendo est redevenu le monarque qu’il était et les tiers n’avaient d’autre choix que de bosser dessus. Nintendo se contente généralement du soutient d’un seul éditeur voir d’une licence tierce, le reste c’est son affaire, c’est ce qui me fait penser que Nintendo à déjà verrouillé l’exclusivité d’une licence tierce phare encore non dévoilée pour la WiiU, si aucune licence tierce n’a été verrouillée c’est qu’une création interne est en attente de faire parler la poudre commerciale.

Nintendo: l’argent ne fait pas le bonheur mais y contribue

Dans les année 80, Nintendo agissait comme s’il était réellement intouchable. La profondeur de son porte monnaie lui permettant de tout oser et de se permettre quelques rares erreurs. Nintendo pouvait avancer l’esprit conquérant sans même jamais s’inquiéter de la concurrence naissante : SEGA ou NEC à l’époque et Microsoft et Sony plus tard. Le Nintendo Seal of Quality a fait des ravages obligeant SEGA par exemple a puiser dans ses propres créations sur le modèle de… Nintendo, un model qui sera généralisé avec plus ou moins de succès par les autres acteurs mais qui aura toujours sa légitimité.
Nintendo peut donc se permettre quelques extras en essayant de proposer le Famicom Disk System qui permettait de jouer sur disquette et de quitter le support cartouche mais le succès n’étant pas au rendez-vous, Nintendo abandonna l’idée pour un moment.

L'extension NES Famicom Disk System

L’extension NES Famicom Disk System

Dans les année 80, grâce a une manne financière qui ne cesse de croître, Nintendo va à nouveau tenter un coup de poker et il viendra encore une fois d’un des employés de la firme. Gumpei qui jusque la œuvrait dans l’ombre en conseillant énormément Nintendo et Miyamoto aura à nouveau l’occasion de briller au sein de son entreprise en proposant un nouvel Hardware nommé Game Boy. Et comme Nintendo ne fait jamais les choses à moitié et flaire tous les bons coup, ils vont réussir à s’approprier les droits de Tetris au grand damne d’Atari et de Microsoft, le jeu phénomène du moment venant d’Union Soviétique, et vont coupler la Game Boy et Tetris pour un lancement qui va placer cette console portable en orbite en plus d’appuyer définitivement l’aura de Nintendo au niveau planétaire.

La légendaire Game Boy Fat

La légendaire Game Boy Fat

 

Nintendo va donner une leçon de marketing digne de l’iPhone avec la Game Boy. Ils vont mettre les petits plats dans les grands et vont tout proposer pour faire de la Game Boy une machine en constante évolution et s’adaptant au marché et aux désirs des clients. De la caméra embarquée au câble pour jouer en coopération en passant par des déclinaisons en plusieurs coloris, des rééditions pocket, des versions avec écran couleur ou écran lumineux pour d’entrée enrayer la concurrence de la Lynx et de la Gamegear, Nintendo ira même jusqu’à proposer des housses de protection comme pour un smartphone et même un accessoires pouvant profiter des jeux Game Boy sur console de salon (Le cross plateforme de la PS4 avec la vita, les app universelles de Windows 10 ou la rumeur de fusion NX sont loin d’être des originalités). Tout sera fait pour qu’on puisses profiter de la Game Boy partout et en tout circonstance. On notera au passage que les upgrades de la récente Nintendo DS ne sont pas une première chez Nintendo qui applique ni plus ni moins qu’une recette qui a fait ses preuves et qui est validée par sa clientèle.




Nintendo ne prend jamais de réel risque et ne se découvre jamais comme peuvent le faire les concurrents. Quand Nintendo s’essaye à quelque chose l’erreur n’est pas possible puisqu’il s’agit quasiment tout le temps d’un test grandeur nature qui peut être soit un essai non concluant soit un test concluant qui devient un bonus. Il n’y a pas de ca passe ou ca casse c’est ca passe ou on essayera autre chose très vite. Malgré ca, des tentatives de tester le marché ou de le révolutionner sont légions chez Nintendo. D’ailleurs parmi ces tentatives d’innovations il y aura autant de succès tels que la Game Boy que de ratés, comme le 64DD qui était quasi mort né. En cause ? Cette façon qu’a Nintendo de ne pas spécialement s’occuper de la concurrence même si par la suite Nintendo se mettra un petit peu la pression avec la N64. Après la Gamecube Nintendo acceptera de se faire devancer techniquement.

On a déjà parlé du Famicom Disk System qui permettait de télécharger des jeux sur disquette pour un prix très petit , mais il y a aussi eu le Satellaview qui proposait de télécharger des jeux via une chaîne satellite ! Le Super Game Boy qui proposait les prémices de la rétrocompatibilité ou du cross buy/plateforme au choix, le 64DD qui proposait des DLC, des extensions et des mises à jours via un réseau propriétaire ou encore le Virtual Boy qui mettait un pied dans la VR, le Mobile System GB qui proposait de jouer sur internet sur sa Gameboy.

Le 64DD représentera le résultat d'un Nintendo sous la pression de la concurrence Sony et SEGA à coté.

Le 64DD représentera le résultat d’un Nintendo sous la pression de la concurrence Sony et SEGA à coté.

Nintendo désormais ne se laisse plus embarquer dans la course à la puissance qui a calmé les ardeurs de SEGA et Atari et encore moins dans la course de l’expression du chéquier propre à Sony et Microsoft. Nintendo est une société locale Japonaise avec un rayonnement international qui cherche à faire de l’artisanat vidéo-ludique sans jamais laisser la porte ouverte à une dépendance dangereuse envers les tiers. Le futur de Nintendo ne dépendant que de son talent créatif, la firme va dorénavant créer des hardwares fait sur mesure pour elle tout en étant des essais d’innovation pour les joueurs. La Wii et la WiiU entrent clairement dans cette idéologie jusque dans leur noms et il se pourrait que la NX soit encore une fois un coup gagnant de la part de Nintendo. S’il s’agit d’un coup perdant la firme rebondira probablement très vite nous le savons que trop bien. Nintendo aura toujours un socle de rentrée d’argent lui permettant d’être la Diva qu’elle a toujours été

Nintendo le stratège de l’école Disney

Nintendo a un plan, depuis que Nintendo of America a été créé le plan de Nintendo est de rayonner sur le marché numéro un du jeu vidéo. La firme reste Japonaise mais à besoin d’expatrier son image sur un gros marché et pourquoi pas mondialement. C’est pour cela que rayonner aux USA c’est en soit rayonner dans le monde.

C’est dans ce contexte que Nintendo va s’appuyer sur un de ses génies, Miyamoto en proposant des jeux qui iront jusqu’à donner une image de marque culturellement internationale à Nintendo ! Des icônes comme seul Disney peut se vanter d’en avoir. C’est la Famicom qui accueillera donc Link dans Zelda, Samus dans Metroid ou encore Mario qui a l’heure actuelle est l’une des rares icônes possédant l’aura d’un Mickey.

l'infatigable Mario

l’infatigable Mario

Les personnages et héros Nintendo portent la marque partout ou ils vont, des salles d’arcades au salon. Nintendo a désormais des ambassadeurs virtuels notamment avec le personnage de Mario dont le premier épisode est à l’heure actuel le deuxième jeu le plus vendu au monde derrière Wii Sport un autre jeu Nintendo…

Mario stoppera aussi à lui tout seul la première crise du jeu vidéo grâce à son succès en tant que jeu de lancement et ira jusqu’à imposer un level design et bien plus à tous les autres jeux sortant par la suite. Le système boss, de jeu horizontal, de saut, de niveau de difficulté, de multi-joueurs alterné etc. (d’ailleurs Mario 64 réitérera le même phénomène en devenant le standard des jeux de plateforme 3D) Et comme avec Mickey pour le dessin animé, Mario le personnage et Mario le jeu deviendront ambassadeurs de la sphère jeu vidéo jusqu’à approprier les musiques et sons de Mario comme signatures sonores de l’univers du jeu vidéo. Cette technique sera d’ailleurs utilisé dans tous les jeux Nintendo notamment le chef d’œuvre Zelda en 1986. L’arrivée de Sonic n’y changera rien, Mario restera pour de longues années et maintenant encore la mascotte du jeu vidéo et le icone incontestée de ce marché. Toute la sphère du jeu vidéo voudra à un moment se placer dans le sillage de ce monument du jeu vidéo.

Mario sur le trône de fer

Mario sur le trône de fer

Le succès phénoménale de la Game Boy va accroître le rayon d’action de Nintendo et donner à la firme une visibilité plus massive inhérente au mobile. Dés lors que Super Mario Land (la déclinaison portable de la licence) débarquera sur Game Boy, Mario sera visible partout et deviendra un sujet de discutions phare dans les cours de récré. Une génération entière de jeunes va commencer son éducation culturelle vidéo-ludique à base de Mario. Mario atteindra une aura si élevée qu’il sera désormais officiellement placé au même rang de notoriété que Mickey. Sous l’impulsion de la concurrence de SEGA qui ira chercher lui aussi sa mascotte Sonic en concurrence, Nintendo placera Mario partout où il le pourra, Mario débarquera dans les boutiques de jouets, à la TV sous forme de série TV et connaîtra même une adaptation au cinéma. Des rentrées d’argent assez énormes en perspective qui permettront à Nintendo de préparer tout sereinement l’arrivée de la relève de la NES, la Super NES. Mais en attendant Nintendo va placer Mario en super star partout ou ca sera possible, tout tournera autour de Mario.

The Super Mario Bros Super Show prendra la forme d’une série TV en épisode d’une vingtaine de minutes mélangeant live et anime.

Devant le succès de Super Mario Bros 3, Nintendo va rebooter la série live en une deuxième saison largement plus fidèle au jeu et le nommera carrément Adventures Of Super Mario Bros 3. Ce 3 ème épisode sur le quel Nintendo misait gros pour réitérer le succès du premier épisode avait même connu une campagne de pub virale en France carrément sur nos TV !.

Ci-dessous vous pouvez voir la campagne de pub Française pour la sortie de Super Mario Bros 3 le jeu.

On constate que Nintendo veut vraiment donner une signature visuelle, certes, mais bien plus encore à Mario. Un peu comme les oreilles en pointe de Batman qui sont suffisamment parlantes pour comprendre qu’il est là. C’est un principe par exemple repris par Ubisoft plus tard pour Splinter Cell où il suffisait de voir les 3 leds dans la nuit pour penser à Sam Fisher. Et bien ici Nintendo veut faire en sorte qu’on pense Mario des qu’on voit une casquette rouge, des qu’on voit une animation « sauter » et bien plus avec un petit coté IL arrive ou même IL débarque vu la police d’écriture animée comme si nous étions dans un aéroport à attendre une vedette. En tout cas jackpot, Mario est devenu une star.

Première partie de la campagne de pub Super Mario Bros 3 débuté début octobre 1991.

Deuxième partie de la campagne de pub Super Mario Bros 3 mi-octobre 1991.

Troisième partie de la campagne de pub Super Mario Bros 3 débuté fin octobre 1991.

Lors l’arrivée de la Super Nintendo et avec la domination totale de la gamme Game Boy, la firme Japonaise ne va pas s’arrêter la avec sa poule aux œufs d’or. Mario suivant les traces de Mickey va tout faire, Il sera même médecin dans Docteur Mario, et ira même jusqu’à enseigner le dessin dans Mario Paint

Nintendo va aussi s’inspirer de la méthode utilisée dans les comics Américains, c’est à dire qu’a chaque fois qu’un jeu sera crée avec un nouveau personnage secondaire autour de Mario (et pas forcément d’ailleurs) Nintendo ne va pas hésiter à l’extraire de son jeu d’origine et d’en faire le héros de sa propre licence sans Mario ou alors le faire intervenir dans un univers Mario et souvent dans un jeu qui extrapole déjà pas mal l’univers Mario de base. C’est comme ça que Nintendo va se forger une armada totalement hallucinante de personnages au potentiel marketing assez intéressant.

Luigi's Mansion, Super Pincess Peach, Captain Toad, Yoshi's Wooly World...

Luigi’s Mansion, Super Pincess Peach, Captain Toad, Yoshi’s Wooly World…

Et en bon élève de Mickey, Mario se chargera de temps à autres de ramener toute sa bande à travers des cross-overs où toute la famille sera présente, du kart, de la baston du sport…Mario et sa bande seront présents sur tous les fronts. Le principe est partiellement repris plus tard avec la licence Pokemon.

  Mario Tennis, Super Smash Bros Melee, Mario Kart, Mario Striker Charged, Football

Mario Tennis, Super Smash Bros Melee, Mario Kart, Mario Striker Charged, Football

Mais là où Nintendo excelle c’est que si le potentiel marketing est indéniable, la firme ne va pas se contenter de vendre des personnages. En fait, avant de vendre un héros Nintendo vend un gameplay et une fois que ce gameplay à été trouvé et validé c’est à ce moment que Nintendo décide de l’appliquer à une de ses franchises.

Un simple exemple, le dernier Metroid annoncé faisant couler pas mal d’encre sur les forums, Metroid Prime: Federation Force, n’est bien sur pas le prochain Metroid prime en soit c’est uniquement un gameplay que Nintendo à voulu appliquer à Metroid. Nous sommes face à un jeu online 3DS que Nintendo à voulu vendre sous la bannière Metroid exactement comme elle le fait avec Captain Toad ou Luigi’s Mansion.

Tomodachi Life, Metroid Federation Force, Splatoon, The Wonderful 101

Tomodachi Life, Metroid Federation Force, Splatoon, The Wonderful 101

Nintendo et la concurrence: pour percer une défense il faut la contourner

Nintendo n’aime pas la concurrence, Nintendo a une âme de leader et pour rien au monde ne se laissera à nouveau avoir au jeu de la concurrence. De plus Nintendo ne veut aucun concurrent sur ses propres machines puisque Nintendo ne veut pas dépendre d’un tiers. Nintendo agit comme une pieuvre à plusieurs têtes capable quand il le faut de s’allier à des firmes d’autres domaines tout en gardant le contrôle de l’alliance comme ce fut déjà le cas avec Atari ou Coleco et plus tard avec Philips et Sony (quid maintenant de DeNA et Universal ?) mais veut aussi contrôler la totalité de ce qui se passe sur ses plateformes et aucune entreprise ne se fera de l’argent sur le dos de Nintendo sans que Nintendo n’en soit le premier gagnant. Nintendo c’est « si tu n’es pas avec moi je t’ignore, dommage pour toi mais surtout ne me suis pas ».Cette firme à une capacité à garder son indépendance quoiqu’il arrive. Il y a des firmes comme SEGA qui ont réussis tenir tête à Nintendo et même leur passer devant après une alliance avortée comme Sony, mais Nintendo semble s’en accommoder. Nintendo fait du Nintendo et cette stratégie rend la firme pérenne mais peine à retrouver sa domination d’antan.
L’activité de Nintendo est quasi exclusivement basée sur la créativité maîtrisée, c’est une stratégie qui autorise les paris sans qu’ils soient réellement dangereux mais surtout elle permet à Nintendo de rester dangereux et de pouvoir frapper fort à n’importe quel moment. On ne compte plus les fois ou Nintendo à proposé un hardware qui était critiqué ou un jeu allumé avant sa sortie mais qui au final est soit un succès commercial soit un succès critique, de plus Nintendo s’est déjà retrouvé à perdre le soutien d’un tiers majeur mais en le remplaçant avec un autre tiers inattendu ou carrément une licence maison explosant le bof office. Nous avons déjà abordé le coup de maître Game And Watch, le phénomène Gameboy, la maîtrise du marketing autour de la NES…

Quand Pokemon fait oublier Final fantasy

Alors que Nintendo vient officiellement perdre l’exclusivité historique de la saga Final Fantasy au profit de la Playstation de Sony, Game Freaks va sortir un jeu sur Game Boy, Pokemon qui au grès du bouche à oreille va finir par se vendre 2 fois plus que Final Fantasy 7 sur Playstation. De ce fait même un Nintendo devenu outsider se retrouve impliqué plus qu’à 1000% dans la culture de toute une génération de joueurs. Là ou Sony pouvait se permettre de récupérer toute une clientèle Nintendo, cette dernière va court-circuiter ce projet en déplaçant le combat sur le terrain des portables. Sony était bien sur dépourvu d’un tel hardware et c’est ainsi que grâce à sa plateforme portable assez dépassé techniquement Nintendo est resté dans la course en terme de notoriété mais aussi financièrement. Pire même Nintendo a placé Pikachu au rang d’icone presque aussi célèbre que Mario et à permis d’encaisser les chiffres relativement acceptables de la N64 avec calme. Officieusement ce succès à poussé Sony à lui aussi se lancer sur le marché des portables puisqu’il y avait encore une clientèle récalcitrante à aller chercher. La suite on la connait, Sony s’est pris de plein fouet une double leçon avec une double gestion PSP+PS3 calamiteuse face à un double lancement DS+Wii. Une façon pour Nintendo de dire que quand la firme quitte une zone de combat il ne faut surtout pas la suivre sous peine d’y laisser des plumes.

 Pokemon, une des poules aux d'or de Nintendo qui à l'instar de Mario aura droit à ses films au cinéma, son manga, et ses jouets

Pokemon, une des poules aux d’or de Nintendo qui à l’instar de Mario aura droit à ses films au cinéma, son manga, et ses jouets

Monster Hunter change de crèmerie

Monster Hunter qui est d’abord sorti sur console de salon (PS2) portait en lui l’âme d’un jeu portable. D’ailleurs c’est sur PSP qu’il a connu son premier boost. Si bien que Capcom se sentait obligé de porter les opus suivant sur PSP voir même lui offrir un épisode exclusif. Monster Hunter était devenu en soit le Pokemon de la PSP. La licence à ensuite été récupérée par la Wii en exclusivité sur cette simple idée que Nintendo s’appuyait sur la DS pour vendre des Wii et vice versa. Naturellement pour Capcom, la saga Monster Hunter s’est trouvé un autre point de chute sur DS, une console qui poussait très loin le concept de coop local qui était l’argument numéro un des ventes de Monster Hunter. Avec sa base portable et le coop local Nintendo s’était déjà adapté longtemps à l’avance à un changement majeur dans la culture Japonaise. D’ailleurs une autre licence phare de la PlayStation, Dragon Quest suivra le même chemin. Ces exclusivités ne sont pas pas monnayées elles sont simplement attirées par les hardwares adaptée au marché de Nintendo.

La Nintendo DS ou le Game And Watch 2

Qui aurait penser qu’une console moins puissante, moins design, avec deux écrans dont un tactile allait exploser la Game Boy en terme de vente après la Gameboy Advance qui s’appuyait exclusivement sur l’argument de la puissance ? Personne sauf Nintendo évidemment. La NDS sera le plus gros succès portable de Nintendo, la console sera tellement un succès qu’elle entrera en phase avec la culture Japonaise et ira s’attirer des tonnes d’exclusivités consoles historiques entrant carrément en concurrence avec les consoles de salon ! La NDS c’est ce qui se passe quand Nintendo sait déjà ou se situe le prochain épisode de l’histoire du jeu vidéo et c’est aussi comment Nintendo continue encore et toujours de proposer des outils pour Nintendo et ensuite pour les autres. Nintendogs a été annulé sur Gamecube pour aller exploiter les capacités tactiles de la DS avec le succès qu’on lui connait tous. La DS permettra d’exploiter de manière assez impressionnante une bonne partie des system seller Nintendo. Après avoir proposé un descendant spirituel à Mario Land, La DS a amené Pokemon à un stade assez élevé en terme de notoriété et de vente.

La Wii ou la RETRO N5 ?

Nintendo a définitivement révélé sa nature avec la Wii, « la concurrence ne nous intéresse pas nous suivons notre propre voie ». Voilà ce que la Wii signifiait. Nintendo continue de construire du hardware pour Nintendo et les tiers peuvent venir si ca leur chante mais Nintendo restera le patron à bords. Satoru Iwata l’aura même déclaré, le but n’est en aucun cas de battre Sony mais d’aller chercher des non joueurs. Nintendo recommence à quitter la zone de combat pour aller sur une autre voie et souvenez vous, on en a déjà parlé, il ne faut jamais suivre Nintendo quand il décide de vous laissez de coté. Microsoft a suivi et les conséquence de Kinect se ressentent encore de nos jours et de son coté Sony s’est enlisé dans un PS Move totalement sans utilité qu’il essaye de relancer couplé à un casque VR de nos jours sans oublié une Vita qui est en roue libre totale n’arrivant pas à se positionner.

Quelques personnes l’ont vu mais la Wii est ni plus moins que la digne descendante de la NES. Les techniques marketing utilisées sur la Wii ont été les même qu’avec la NES, aussi il n’est pas étonnant de voir que l’ancien recordman des ventes de jeu Super Mario Bros à été détrôné par Wii Sport qui a lui aussi été vendu au lancement en bundle avec la console. (une tradition stoppée lors de l’ère 32 bits) La Wii a aussi permis à Nintendo d’aller réveiller sa vieille clientèle endormie par le passage à la vie adulte avec la virtual console et les NES Remix (la forme de la manette Wii en position horizontale n’est pas due au hasard et rappelle le pad NES) ainsi que des jeux rappelant de l’ère NES en provenance du soutien de la plateforme portable comme New Super Mario Bros qui explosa le bof office. Et pour couronner le tout, la Wii accueillera « à la surprise générale » la réconciliation entre Mario et Sonic. Bref la Wii est véritablement faite pour les anciens.

A noter que la Wii enfonce le clou d’une opération débutée sur Game Boy Advance à savoir vendre du rétro gaming. D’abord en dure sur GBA puis software sur Wii. Une stratégie encore une fois suivie par les concurrents

Conclusion: Nintendo fait du Nintendo

En conclusion nous pouvons dire que Nintendo a toujours fait du Nintendo et ce même quand les joueurs avaient l’impression que ce n’était pas le cas. Les consoles Nintendo ont toujours été faite pour Nintendo et promouvoir la totalité de l’esprit créatif interne. Beaucoup de réactions semblent être mal calibrées et orientées vers une attente de Nintendo concernant une politique qui non seulement n’est pas la sienne mais en plus n’a jamais existé contrairement à ce qu’on pense. Nintendo n’a jamais été réellement une firme à vocation concurrentielle elle a toujours été une firme à vocation autosuffisante et tournée vers elle même. Le géant de Kyoto renvoi en soit à la stratégie d’Apple, nous créerons des outils pour que nous puissions nous même les exploiter selon notre esprit créatif et/ou marketing. Le reste c’est du bonus et si ca ne fonctionne pas on créera encore et encore. De plus Nintendo n’a jamais été le premier supporter des tiers, ca ne veut pas dire qu’ils ne les aide pas mais simplement que contrairement à ce que tout le monde pense, une console est et a toujours été battis sur une commande des studios first party voir dans de rares cas studios second party comme la 360 avec Epic et l’Unreal Engine. Nintendo a toujours été un danger pour ses concurrents qui souhaitent faire du Nintendo, la seule solution est celle qu’on commence à voir naître du coté de Microsoft comme de Sony.

Sous l’impulsion de Phil Spencer Microsoft commence à comprendre qu’il ne faut pas essayer de battre le concurrent mais simplement essayer de contenter sa propre clientèle, en soit Microsoft assume de faire du Microsoft et sait que Windows est sa plus grande force et c’est pourquoi la Xbox One ressemble de plus en plus à une Xbox première du nom. De l’autre coté Yoshida, après avoir longtemps eu le cul entre deux chaises et encore maintenant, semble placer le monde du portable de coté et définitivement se concentrer sur une console de salon permettant de promouvoir un « jouet » interne Morpheus et surtout les créations internes, sur ce point la PS4 ressemblent de plus en plus à une PS2.

Nintendo est une forteresse impossible à déstabiliser car elle repose sur une base pérenne ne dépendant que d’elle même. A force d’essayer de faire du Nintendo en rachetant Rare pour Microsoft et en lançant Kinect ou en copiant la Gameboy et autre Wiimote pour Sony, ces deux mastodontes ont compris que chacun devait rester dans son coin et faire ce qu’il sait faire de mieux.

Telle la dualité que propose l’ange et le démon, Nintendo est probablement le phare dont l’industrie à toujours eu besoin, un phare qui guide les autres mais dont on ne peut pas trop s’approcher sous peine de se prendre les récifs.

Nintendo opère maintenant un nouveau virage vers une stratégie encore flou via le partenariat inattendu avec DeNA et Universal et l’arrivée de la très mystérieuse NX. Les plus inquiets crieront à un Nintendo déjà mort quand les plus sages préférons dire qu’il faut se méfier parce que Nintendo peut en une génération mettre la pression à tout ce qui l’entoure…

Source : Stellarsoul

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6 commentaires

  1. Gortys dit :

    « Cartes Nintendo figurant des personnages Disney, datant de 1961. » : 1961??!!!! Avec Le Roi Lion, La Petite Sirène et Aladdin?!! J’ai comme un doute…

  2. Rosalina fan dit :

    Totalement débile, pourquoi sur l’image d’accueil il n’y a pas Harmonie? Ni Daisy? Quand on veut avoir de l’intérêt, on est objectif, on ne privilégie pas des personnages sans intérêt comme Waluigi.

  3. J’espère que tout vas merci 🥌🛷🤼‍♀️🎣✌🏽🏏🏑🪃🪀🏸merci beaucoup à bientôt

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