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Chronique Joypad.fr : L’histoire de la Dreamcast

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Et hop ! Je viens de tomber ce matin sur un article très complet et très interessant sur l’histoire de la Dreamcast, que je vous invite tous à lire ! Ça se passe sur le blog Joypad.fr !

En 1996, SEGA est dans une mauvaise passe. La Saturn, conçue comme une carte d’arcade, peine à suivre le rythme de croisière de la PlayStation. Au Japon, la 32 bits tient tête à Sony mais montre de sérieux signes de fatigue en occident.  Hayao Nakayama, boss de SEGA Japon, perd la confiance des investisseurs. Poussé vers la sortie, il résiste mais ne parvient pas à éviter deux départs chez SEGA of America. Et non des moindres. David Rosen, véritable tête pensante de la marque et homme emblématique de la firme, prend sa retraite le 15 juillet 1996. Dans le même laps de temps, Tom Kalinske, boss de SEGA of America, remet sa démission.  Dès lors, plus rien ne sera comme avant…

Bien que restant à la tête de SEGA Japon, Hayao Nakayama n’a plus du tout la même force de décision. Chez SEGA of America, un grand chambardement a lieu et c’est carrément un transfuge de chez Sony, Bernie (de son vrai prénom Bernard) Stolar, qui devient PDG à la place de Kalinske.  Pour cet homme d’expérience, ancien Président d’Atari, il est hors de question que SEGA réitère les erreurs de la Saturn. En 1996, la console noire est en train de perdre la plupart des éditeurs tiers.  Bernie Stolar n’est pas tendre avec la machine de Hideki Sato, l’ingénieur en chef des hardware de la firme (Master System, Mega Drive, etc.). Si l’américain reconnaît aujourd’hui que les jeux sont excellents, il admet aussi que l’architecture de la console n’était pas à la hauteur des ambitions 3D de l’époque.  Son arrivée coïncide avec un branle-bas de combat chez SEGA. Embauché pour restructurer la branche américaine, il n’hésite pas à imposer de violentes saillies dans le personnel de SEGA.  A son arrivée, SEGA of America représente plus de 300 personnes. Il fait descendre, en quelques mois, l’effectif à 90 têtes.  Dans la foulée, il a tout fait pour que la Saturn soit délaissée au profit d’une nouvelle console.  Fans de Saturn, si les jeux se sont faits de plus en plus rares en Europe, c’est à cet homme que vous le devez.  Mais ces décisions étaient indispensables pour mieux rebondir… même si elles ont laissé une image désastreuse de SEGA. Bernie Stolar, sur le site IGN, précise d’ailleurs que Nakayama-san n’avait qu’une hâte : dégager la Saturn pour lancer un nouvel hardware.