Le rappeur Drake a récemment déposé une plainte pour diffamation contre Universal Music Group (UMG), qu’il accuse d’avoir permis à des streamers de monétiser leurs réactions à la chanson Not Like Us de Kendrick Lamar, diffusant ainsi des allégations mensongères sur lui. Le morceau, connu pour son ton accusateur, insinuerait que Drake aurait des comportements inappropriés, une rumeur qui, selon lui, a été amplifiée par les créateurs de contenu.
Les accusations de Drake : un coup dur pour les streamers
Dans cette plainte, Drake reproche à UMG de ne pas avoir bloqué ces contenus via des réclamations de droits d’auteur, laissant ainsi ces vidéos proliférer sur des plateformes comme YouTube. Selon l’artiste, cette négligence aurait nui à sa réputation en donnant la priorité au profit généré par les vues sur sa réputation.
Parmi les streamers nommés dans cette affaire, on retrouve de grands noms comme Kai Cenat, NoLifeShaq, RDC Gaming, Cartier Family, et Zias. Leurs vidéos, où ils réagissent au morceau de Lamar, ont accumulé des millions de vues : la vidéo de Kai Cenat, par exemple, a atteint 9 millions de vues.
La réaction des streamers
Les créateurs concernés n’ont pas tardé à répondre. NoLifeShaq, connu pour ses critiques franches, a publié une vidéo intitulée “DRAKE SNITCHED ON ME!”, où il s’en prend au rappeur avec véhémence :
« Ce mec Drake a balancé sur la communauté des réactions ! On s’amuse juste, et voilà qu’il nous met dans une affaire ? C’est ridicule. »
De son côté, RDC Gaming a répondu en direct :
« Ce que j’ai appris, c’est qu’il faut savoir encaisser une défaite. Certains ne peuvent tout simplement pas accepter leurs erreurs. »
Quant à Zias, il a tourné la situation en dérision en appelant un avocat en plein live et en plaisantant sur une contre-attaque judiciaire.
Une polémique qui divise
Les critiques ne se limitent pas aux créateurs de contenu. Sur les réseaux sociaux, de nombreux fans de hip-hop ont exprimé leur mécontentement face à la décision de Drake, accusant le rappeur de cibler exclusivement des créateurs noirs. Un utilisateur de X (anciennement Twitter) a souligné :
« Attendez, Drake n’a mentionné que les streamers noirs dans son procès, mais aucun blanc ? Sérieusement ? »
D’autres ont également noté que, parallèlement, Drake participe à des collaborations avec des streamers blancs comme Adin Ross, ce qui a alimenté les soupçons d’un traitement discriminatoire.
Une action controversée
Cette affaire, qui mêle diffamation, droits d’auteur et enjeux communautaires, soulève des questions sur les relations entre célébrités, plateformes de contenu et créateurs indépendants. Drake, qui semble vouloir protéger son image, pourrait au contraire se retrouver isolé au sein de la communauté hip-hop et des fans de streaming.
Pour l’instant, ni UMG ni Kendrick Lamar n’ont répondu publiquement aux accusations. Reste à voir si ce conflit juridique aura un impact durable sur la relation entre les artistes et les créateurs de contenu. Une chose est sûre : le débat sur les droits d’auteur et la liberté d’expression en ligne est loin d’être terminé.
Article basé sur des informations publiées sur The Root et Kotaku.