Test : 3h avec Akiba’s Beat sur PS Vita, en route (virtuellement) vers le Japon <3 !

AKIBA'S BEAT
Let's Break it DOOOOOOOWN ! Oups, je me suis trompé de jeu là ^^' !

Test réalisé à partir d’une version commerciale, fournie par l’éditeur. Capture d’écran et vidéo éditeur.

Akiba’s Beat. Un jeu que je n’attendais pas du tout, je l’avoue, mais dont j’ai pu avoir l’honneur de le tester avant sa sortie le 19 mai prochain chez nous ! Si j’avais déjà pu toucher un peu à Akiba’s Trip : Undead & Undressed sur PS Vita, je n’avais pas pu y jouer en profondeur… Il faut dire que je l’avais acheté en promotion à une période où j’étais très occupé sur Overwatch Battlefield 1. Du coup, ce second (enfin en réalité troisième) épisode du jeu est l’occasion rêvée de découvrir Akihabara, le quartier Otaku de Tokyo !

J’kiffe trop ce quartier !

Je suis sûr que le jeu plaira à ceux qui aiment tout ce qui est Kawaii :) !

Je suis sûr que le jeu plaira à ceux qui aiment tout ce qui est Kawaii 🙂 !

Commençons par le commencement : Acquire, les développeurs d’Akiba’s Beat (et de Akiba’s Trip) est un petit développeur (limite indé) dont les locaux… Se trouvent à Akihabara ! Ils ont donc modélisé ce quartier de la ville avec leurs propres (petits) moyens. Du coup, c’est vraiment sympa de se promener dans ce quartier virtuellement sur notre PS Vita, mais attention, ne vous attendez pas au degré d’interactivité que l’on a dans un Yakuza 0 par exemple ! Impossible de rentrer dans les bâtiments ou de jouer aux jeux des salles d’arcades ici… D’ailleurs, si vous êtes venu pour regarder des petites culottes, sachez que contrairement à l’épisode précédent, on ne dévêtit pas de vampires sexy dans une ambiance beat’em’all ! La formule est totalement différente ici : elle se rapproche de ce qui serait un mélange de Persona et Tales of, le tout saupoudré de visual novel. Je vous explique :

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La narration du jeu est plutôt poussée.

Le côté Persona, c’est pour le côté narratif, avec ce jour sans fin, ce dimanche qui recommence à l’infini et cette notion du temps qui passe, toujours mis en avant avant chaque scènes. Le côté Tales Of, c’est pour les combats, car ce Akiba’s Beat est clairement un A-RPG, même s’il n’en possède pas le côté exploration… Ni le fun qui découle de ses combats, la faute à un timing plutôt mou et étrange. Et enfin le côté visual novel, c’est pour la façon dont est narré l’histoire, avec des dessins ‘animés’ et ses dialogues textués. Remarquez au passage que le titre est entièrement doublé en anglais (ça c’est cool), par contre pas de sous-titres en français (et ça, c’est moins cool…). Mais les termes utilisés sont, comme souvent dans les RPG japonais, assez simple pour être compris avec un anglais basique.

Mais ça raconte quoi ?

En fait, l’histoire de ce jeu est assez étrange. Je pense que le jeu veut faire découvrir la culture Otaku à travers les yeux d’un Otaku justement, vivant dans son quartier d’Akihabara. Vous savez, ce quartier auquel on rêve tous, avec ses idols, ses jeux vidéos, ses figurines bien sûr, et même ses Café Maids avec des oreilles de chats… Et ça, ça fait plaisir de le retrouver au creux de notre main ! On débute donc notre aventure avec Asahi Tachibana, un jeune NEET (on va dire GEEK ultra otaku gamer) qui découvre de bien étranges choses dans son quartier… Avec la matérialisation d’illusions issues des rêves des habitants à combattre !

Une fois que vous aurez réussi à les combattre (les fameuses phases à la Tales Of), vous vous retrouvez confronté à un problème : Votre dimanche cauchemardesque recommence sans fin, tous les jours ! Le jeu consiste donc principalement à affronter ces rêves des otakus d’Akihabara, qui sont en fait tout simplement leurs fantasmes ! Du coup, on se retrouve face à un jeu caricaturant beaucoup les otakus 🙂 ! Je pense notamment à ces 3 fans (adultes) qui veulent absolument se marier avec une idols (une chanteuse japonaise) qui a… 14 ans ! Quand on vous dit que les otakus sont fous…

C’est marrant, c’est fun, il est où le piège ?

AKIBA'S BEAT

Dommage que les phases de combat soient si imprécises…

En fait, le jeu est plutôt basique : Pas aussi nerveux ni précis qu’un Tales Of, les combats sont sympathiques… Sans plus. Le charadesign des ennemis n’est pas spécifiquement enivrant, et les donjons se terminent (et s’enchaînent) du coup rapidement et sans saveur. Le plus gros soucis du jeu vient pour moi du côté « exploration », avec une zone de jeu très restreinte mais surtout des horribles temps de chargements qui viennent ponctuer les 5 secteurs du quartier (pratiquement 30 secondes en passant d’une partie du quartier à une autre, sachant que le jeu aime bien nous faire faire des allées venues…).

Akihabara dans AKIBA'S BEAT

Akihabara dans AKIBA’S BEAT

J’insiste sur les chargement, d’autant plus que certains ne sont pas toujours logique. Par exemple, on se demande pourquoi ne pas avoir « masqué » les chargements avec l’aide des routes à traverser par exemple ? En effet, pour traverser certaines routes, on doit appuyer sur le bouton X pour se retrouvé « téléporter » de l’autre côté… Et cela juste avant s’être farcis un chargement de 30 seconde car on a changé de secteur juste avant ce passage piéton ! Des petits détails pour certains, mais personnellement, cela a tué mon immersion au sein du jeu… A voir si la version PS4 est touchée par ce phénomène ! Ca me rappelle que c’était une des choses qui m’avaient fait arrêter Tokyo Mirage Session #FE sur Wii U, ces chargements mal optimisés…

Verdict

A vrai dire, je ne sais trop quoi penser de ce jeu. Si je ne peux que saluer le travail accompli par la petite équipe de Acquire, force est de constater que le jeu possède de grosse lacune. Outre le charadesign des ennemis vraiment banal, le vrai soucis provient des chargements, mal dosés, nombreux, et au final pouvant faire perdre patience au joueur. En revanche, l’écriture scénaristique du jeu est vraiment réussie (avec 22.000 lignes de dialogue tout de même, en pratiquement 50h de jeu…) avec des personnages attachants et une grosse envie de progresser dans le scénario ! Le jeu retranscrit parfaitement l’ambiance Otaku d’Akihabara, mais en terme de JRPG pure, il reste vraiment léger, surtout face à un Persona 5 ou un Tales of Zestiria… Surtout qu’il est vendu une cinquantaine d’euros sur PS4 et une quarantaine sur PS Vita ! Un jeu à conseiller aux fans de visuals novels en priorité, surtout s’ils adorent Akihabara et la culture Otaku !

Classe C

Un jeu honnête, sans plus.

Points positifs

Points négatifs

Se promener à Akihabara sur PS Vita, ça n’a pas de prix.Ces temps de chargements à chaque croisement de rues deviennent pénibles.
Entièrement doublé en Anglais… Et en Japonais !Le positionnement tarifaire du jeu (pratiquement celui d’un AAA)
La narration et le scénario, prenants.Rejouabilité quasi-nulle.
La bande son, vraiment sympa.Les allées retour pas toujours justifiés
La durée de vie, exceptionnelle (50h)La ville est vraiment vide de vie…
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