Test : CONTROL sur Xbox One X, le retour réussi de Remedy ?

CONTROL

Etant visiblement une des rares personne a avoir apprécié Quantum Break, mélange entre la série télévisée et le jeu vidéo, j’attendais avec impatience ce CONTROL, qui revient sur une formule plus classique ! Pétard mouillé ou véritable réussite ?

CONTROL et la patte Remedy

C’est donc sur ma Xbox One X que je découvre le dernier né de Remedy : Control ! Et la première impression est vraiment bonne, avec une narration maîtrisée et une univers… Intriguant. C’est simple, ça me rappelle Alan Wake (qui a demandé 7 ans de travail au studio tout de même), d’autant plus que le moteur utilisé est le même que jadis – cela se ressent d’ailleurs sur les animations, vraiment datées, mais également sur les effets de lumières, très réussis, ce qui a d’ailleurs toujours été le point fort de Remedy.

Le saviez-vous : Remedy fut à l’origine du jeu Death Rally en… 1996 !
Ils sont également les créateurs de la série Max Payne 😉 !

Mention spéciale au moteur physique : quasiment tous les éléments du jeu sont destructibles, je dois avouer que c’est assez impressionnant 🙂 ! Il suffit de tirer sur un bureau et de voir un morceau de planche s’en détacher pour se dire que ouais, y’a eu un boulot colossale à ce niveau….

CONTROL et la synchro labiale…

Pourtant, il y a une grosse ombre au tableau. Si la VF est vraiment agréable, et qu’entendre les différents protagonistes s’exprimer dans la langue de Molière aide vraiment à l’immersion, on ne peut pas en dire autant de la synchro labiale, complètement à côté de la plaque. En plus, l’héroïne parle souvent dans sa tête, et il est parfois difficile de savoir si c’est un soucis de synchronisation labiale ou simplement une voix que l’héroïne entend.

Jesse a l'air en symbiose avec son "hôte"...
Jesse a l’air en symbiose avec son « hôte »…

Alors certes, on finit par s’y habituer, mais c’est dommage de gâcher le potentiel du jeu sur ce simple « détail ». Je tenais vraiment à insister sur ce point car c’est pour moi l’un des rares défauts du jeu, mais assez flagrant pour nous sortir de l’immersion ! C’est d’autant triste que le scénario est, lui, vraiment en béton…

CONTROL et son scénario de folie !

S’il y a bien un point sur lequel Control est irréprochable, c’est bien son scénario ! Avec ses airs de « Strangers Things« , on est dès les premières minutes happé dans une histoire qui nous dépasse !

On se retrouve donc dans « l’ancienne maison« , le siège du « Bureau Fédéral du Contrôle« , une espèce de FBI mais à la mode surnaturel…

Cette ambiance surnaturelle est juste une réussite !
Cette ambiance surnaturelle est juste une réussite !

Et c’est dans ces locaux très mystérieux que le HISS, une entité surnaturelle inconnue, commence à tenter de détruire notre monde ! Rien de moins ! Heureusement, on trouvera rapidement une arme de service qui sera… Vivante. Enfin du moins, celle-ci a sa propre conscience et nous aide à avancer dans le jeu… Et promis, elle est bien plus discrète que NAVI dans Zelda Ocarina of Time :-p !

L'architecture des lieux a su m'émerveiller tout au long de l'aventure !
L’architecture des lieux a su m’émerveiller tout au long de l’aventure !

Et parlant de Nintendo, sachez que Control sortira sur Nintendo Switch (non, là, je vous trolle) se joue à la manière d’un Metroidvania, vous poussant à trouver toujours plus de pouvoir pour accéder à des parties toujours plus vastes de « l’ancienne Maison« . Un très bon point, qui nous pousse à fouiller ce bâtiment de fond en comble à la recherche d’anecdotes croustillantes…

Remedy fâché avec le gunfight ?

J’aurais aimé que tous les tableaux soient au vert, mais c’est bien fusil en main le tableau se dégrade. S’il est ultra grisant de contrôler des objets avec la télépathie et de les balancer sur des ennemis, force est de constater qu’au niveau des GunFight, c’est du copier/coller sur… Quantum Break. Avec en plus une arme qui peut tirer des balles infinies, mais prend des heures à se recharger… Et j’exagère à peine. Autant dire que c’est très moyen à ce niveau, et ce ne sont pas les ennemis et leur une intelligence artificielle aux pâquerette qui remonteront le niveau, ni les sensations de tir qui sont… inexistantes.

J'avoue ne pas avoir apprécié les phases de shoot dans le jeu...
J’avoue ne pas avoir apprécié les phases de shoot dans le jeu…

Heureusement, la moelle épinière du jeu n’est pas du tout à ce niveau, et l’intérêt principal, son ambiance si organique, ne s’en retrouve pas entaché ! Et à ce niveau, rien à dire : tout est tellement mystérieux que j’ai immédiatement accroché au jeu ! Avec son petit côté « RPG », on voit notre héroïne évoluer tout au long de l’histoire et devenir de plus en plus forte face à un HISS de plus en plus oppressant. On se demande également qui est cette entité dans notre tête, avec qui Jesse Faden discute plutôt pas mal… A moins qu’elle ne soit schizophrène ? Mais là ou tout le monde sera d’accord, c’est au niveau des effets visuels et des transformations de décors, tout simplement divins avec leurs effets psychédéliques, rendant le titre vraiment beau même s’il n’est pas non plus un exploit technique.

Verdict

Plus que jamais, Remedy nous signe un jeu avec une identité forte, et une intrigue haletante (et entièrement doublé en français), et c’est sans voir le temps défiler que l’on arrive à la fin de ce titre, qui est une très bonne surprise de cette fin année 2019 !

Classe A
Un excellent jeu, vous devez au moins l’essayer !

J’ai adoré

  • L’ambiance est juste sublime !
  • J’ai rarement été aussi captivé par l’intrigue d’un jeu.
  • Les effets visuels sont impressionnants.
  • Le doublage VF intégrale.

J’ai détesté

  • La synchro labiale est juste immonde !
  • Les gunfights toujours aussi « mous ».
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