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Test : The Swords of Ditto, le jeu pour les amoureux de Zelda ET de Don’t Starve ?

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Test réalisé à partir d’une version commerciale, fournie par Devolver. Captures d’écran éditeur et maison, vidéo maison.

J’ai joué de nombreuses heures à Don’t Starve. Non pas parce que j’étais un fan absolu du jeu, mais parce qu’une personne qui m’est chère l’étais, et qu’elle m’a entraîné dans ce monde… étrange et captivant. Je me souviens encore du jour où est sorti Don’t Starve Together, permettant de jouer en réseau au jeu… Ce fut l’hécatombe au niveau de ma vie sociale :p ! Mais pourquoi suis-je en train de parler d’un jeu de survie, alors que ce test est censé parler d’un jeu à la Zelda ?

C’est bizarre… Je ne trouve pas de soluce sur ce jeu.

En fait, j’ai débuté le jeu sans vraiment avoir lu le communiqué de presse qui l’accompagnait (pas bien SuzuKube). Du coup, j’ai débuté l’aventure en pensant jouer à un énième clone de A Link To The Past, un Zelda que je n’ai d’ailleurs jamais terminé… Même si j’ai adoré ses héritiers, tels que A Link Between Worlds sur 3DS !

[Spoil]On se retrouve donc sur une plage, échoué, et on est réveillé par… Un bousier géant (non je ne rigole pas). Rapidement, on se rend au village, on attrape l’épée de légende, on va au Donjon final et… On se fait dézinguer par Mormo, la sorcière qui a décidé de ravager cette île ! 100 ans après, on contrôle un autre héro, qui doit récupérer cette épée et partir poursuivre la quête de son prédécesseurs… [/Spoil]

C’est marrant, ça ressemble à la plage où j’ai échoué !

Je découvre alors avec mon nouveau héro un monde assez restreint, avec un level design pas déplaisant, mais d’une banalité affligeante. Rapidement, je me retrouve dans le premier donjon du jeu. Les pièges et puzzles sont basiques (des boutons qui déclenchent des flèches, des portes qui s’ouvrent lorsque l’on tue tous les ennemis d’une pièce), si bien que je me dis que je vais rapidement faire le tour du jeu… On a en effet 4 jours pour terrasser la sorcière, ce qui représente une trentaine de minutes de jeu en temps réel. Sauf que je suis mort – bêtement d’ailleurs, car on doit gérer notre énergie nous même en mangeant des gâteaux, chose à laquelle je n’avais pas fait attention. Et non, ce n’est pas à cause de la gestion de la nourriture que je vous ai parlé de Don’t Starve…

100 ans plus tard…

Ce chat ! Je l'ai vu dans sa boutique plus tôt non ?

Ce chat ! Je l’ai vu dans sa boutique plus tôt non ?

Après ma mort, le jeu me propose alors de jouer avec un autre héro, mais 100 ans plus tard. Et là, c’est le choc : Tout l’environnement à changé ! Tous les éléments du jeux ont changé de places, les personnages ont changés, et même mon héro est différent ! En fait, je me suis alors rendu compte que l’ensemble du jeu est généré de façon procédurale ! A la façon… D’un Don’t Starve (ou d’un Binding of Isaac) ! Et ce qui est dingue, c’est que cela donne des univers cohérents et plutôt intéressant… D’autant plus que le jeu se déroule en extérieur, ce qui lui permet de s’exprimer dans des décors plutôt variés pour un Rogue-like. Car oui, dans ce jeu, vous l’aurez compris : Chaque mort est définitive ! Ce qui me pousse d’ailleurs à garder mes sous, car les améliorations sont perdues d’une partie à l’autre…. Sauf si vous avez des (rares) cristaux pour en récupérer quelques unes 😉 !

Parfois, il y a beaucoup d'ennemis à l'écran O_o !

Parfois, il y a beaucoup d’ennemis à l’écran O_o !

Du coup, en prenant en compte le fait que les niveaux sont générés aléatoirement, je me suis mis à explorer beaucoup plus le jeu, et c’est à partir de ce moment là que l’on y prend goût. Car le jeu dispose d’une ambiance sonore et visuelle très réussie, avec des sprites dessinés avec un magnifique coup de crayon. Ce Swords of Ditto est coloré et le charadesign est sublime, alors même que les personnages sont générés de façon aléatoire ^^ ! Un bon point sur la longueur…

Vers l’infini et au-delà ?

Hum... Mais qu'est-ce que c'est ?

Hum… Mais qu’est-ce que c’est ?

En fait, The Swords of Ditto aurait pu être le jeu parfait pour tout amateur d’aventure s’il ne se coltinait pas quelques défaut notoire. Je vais passer outre l’histoire, de toutes les manières, on ne joue à pas un Rogue-Like pour celle-ci… En fait, c’est plutôt en terme de rythme que le jeu est parfois assez fade. En effet, notre personnage ne peut curieusement pas courir, ce qui nous donne parfois la désagréable impression de nous traîner… Et évidemment, comme le jeu est procédural, il arrive parfois que le porte soit de l’autre côté de la map, qui est conçue comme un petit labyrinth.

J'avoue, cette grotte était très étrange, mais marrante :) !

J’avoue, cette grotte était très étrange, mais marrante 🙂 !

En outre, à partir de la 3 ème ou 4 ème run, le jeu peine à se renouveler. Là ou un Don’t Starve dispose à la fois de son système de Crafting, et d’une flore et faune très diversifiée, les univers générés dans The Swords of Ditto sont très similaires. Cela dit, dans le jeu, l’action est censée représenter 100 ans d’évolution, ce qui pourrait expliquer ces ressemblances, mais on a plutôt l’impression que tous les éléments de la carte ont tout simplement changé de place plutôt que d’y voir une réelle évolution… Heureusement, on trouve bien quelques grottes contenant des surprises, sans toutefois réussir à renouveler l’expérience du joueur. Notons tout de même que certaines grottes proposent des challenges, comme le fait d’avoir les armes 2 fois plus fort, ou encore des ennemis qui explosent lors de leur mort (et qui m’ont tué. J’ai pas du tout ri). Pour vaincre Mormo (la sorcière), le schéma est toujours le même : Il y a 4 donjons. Le mieux étant d’en faire un par jour (plus tard dans le jeu, vous pouvez allonger le temps ^^) puis de défaire le donjon final. 2 donjons permettent de rendre le donjon final plus simple, les 2 autres vous donneront des objets utiles (comme un arc). Redondant… Mais au moins, les règles sont posées !

Oui, mais on peut y jouer à 2 !

The Swords of Ditto

The Swords of Ditto est entièrement jouable à deux en local !

Alors certes, le jeu est assez répétitif, et la mort définitive est parfois (souvent ?) frustrante (notez que vous pouvez récupérer vos stickers, qui améliorent vos statistiques, à l’aide de cristaux dans le jeu), mais il y a une chose que j’ai oublié de vous dire… C’est que l’on peut jouer à 2 ce jeu ! Ce qui en ferait d’ailleurs le candidat parfait pour être le nouveau jeu indé en vogue sur la Nintendo Switch… En tous cas, le mode 2 joueurs reste clair, jouable sur un seul écran, et permet de passer un peu de temps en coopératif pour farmer un peu son personnage et tenter de vaincre Mormo ensemble. On peut d’ailleurs ressusciter son camarade décédé en lui donnant la moitié de sa vie, sachant que la nourriture, elle, est partagée entre vous 🙂 ! Cela rend le jeu un peu plus simple, et vous donnera une excuse pour jouer et rejouer à plusieurs au jeu, et c’est utile, car pour découvrir la vraie fin du jeu, il va vous falloir récupérer 5 cristaux, que vous gagnez en battant le boss de fin ^^ !

Verdict

Très réussi en multijoueur, The Swords of Ditto a su nous surprendre par son ambiance sonore à la fois moderne et nostalgique, et ses graphismes digne d’un dessin animé de Cartoon Network. Son moteur procédural se veut être plutôt réussi en terme d’environnements générés – lors de mon premier Run, je ne savais pas du tout que c’était des cartes générées par l’ordinateur que je parcourais – ils sont également moins variés que ceux d’autres titres, je pense à Don’t Starve en extérieur, ou Binding of Isaac en intérieur. Cela dit, cela n’empêche pas à The Swords of Ditto d’être un titre très amusant, surtout à deux joueurs. En tous cas, je vous encourage grandement à vous y intéresser, il pourrait être une très belle surprise si le genre vous intéresse !

Classe A

Un excellent jeu, vous devez au moins l’essayer !

Points positifs

Points négatifs

Un rogue-like avec une grande part d’action !Peut vite devenir répétitif.
Plutôt fun en mode 2 joueurs 🙂 !Le rythme plutôt lent (on veut pouvoir courir !).
Les animations et les graphismes, vraiment top.La durée de vie, au final pas si longue.
L’ambiance sonore, parfaite.
La cohérence des mondes générés, assez bluffante.