Test : The Witch and the Hundred Knight 2 sur PS4, un RPG / Hack & Slash pas comme les autres !

Test réalisé à partir d’une version commerciale, fournie par Koch Media. Vidéo maison, captures d’écran éditeur.
Ah ! Il n’y a pas à dire, les japonais savent me charmer rien qu’à leur coup de crayon. Rien qu’en regardant la jaquette de The Witch and the Hundred Knight 2, je n’ai qu’une envie : me lancer dans l’aventure, sans même savoir ce qui m’attend ! Sachant qu’en plus, je n’ai jamais joué au premier épisode de la saga, ma curiosité a été mise à mal dès les première heures de jeu…
Une série par si récente que cela…
Sorti le 21 Mars 2014 sur PS3 en Europe, le premier épisode de The Witch and the Hundred Knight est plutôt passé inaperçu dans nos contrées. Tellement qu’à vrai dire, je n’en avais moi même pas entendu parler… Et ce second épisode est l’occasion de se rattraper ! Le jeu est conçu par Nippon Ichi Software, vous savez, les petits gars derrière la série des Disgaea. Et ça se sent ! On retrouve le trait de crayon des dessinateurs, mais également l’humour des scénaristes et le côté kawaii qui englobe le tout. Ici, la narration a tout autant d’importance que les phases de gameplay, se rapprochant parfois étrangement d’un visual novel… J’ai d’ailleurs cru que le jeu était issu d’un manga ou d’un animé, mais pas du tout ! Il s’agit bien d’une histoire 100% originale !
Par contre, pas de traduction française : Si les voix sont bien en anglais ou en japonais, les sous-titres, eux, sont exclusivement en anglais. Certains pourront se dire que ce sera l’occasion de se perfectionner à la langue de Shakespear, mais vu le nombre de dialogue présent dans ce jeu, on aurait aimé avoir des sous-titres en français, c’est toujours plus agréable à lire et un plus pour l’immersion…
Cela dit, une fois passé toutes les phases de dialogues, on se retrouve sur le premier niveau du jeu, qui nous sert de tutoriel. Et là, après quelques minutes à trouver le jeu plutôt simpliste, on se surprend à prendre un malin plaisir à travers le côté « hack & slash » du titre ! Ici, c’est simple, pas de prise de tête : On fonce dans le tas et on tue tout le monde avec notre épée ! Curieusement, ce n’est pas la sorcière que l’on dirige, mais bien son petit compagnon, répondant au nom de « Hundred Knight ». Ses points de vie se régénèrent lentement, mais sûrement, tant qu’il a l’estomac plein (représenté par la jauge de GIGAcal, qui elle, descend constamment). Pour vous nourrir, c’est simple, vous mangez tout simplement les friandises que laisseront tomber vos ennemis… D’ailleurs, vous pouvez également manger un tas d’autres choses (des armes, des bonus), mais ce n’est qu’à la fin de chaque niveau que vous pourrez faire l’inventaire de ce que vous avez pu obtenir pour les utiliser le niveau suivant !
Qu’est-ce que t’as dans l’estomac toi ?
C’est avec ces « items » que l’on peut composer ses combos. En effet, on dispose de 5 emplacements pour ses armes, sachant que chacun d’entre eux correspondent à un élément de votre combo. Il est ainsi possible de composer des combos commençant d’abord par des coups d’épées, puis des coups de marteau en terminant par des boules de feu ! Malin, ce système permet d’avoir une variété de combos qui devrait vous éviter la lassitude au bout de quelques heures de jeu. Notez d’ailleurs que vous ne gagnez pas que des armes par ce procédé, certains items vous permettant par exemple d’augmenter votre résistance physique.

Les ennemis deviennent de plus en plus coriaces, mais de nouvelles techniques vous permettront d’en venir à bout !
En plus des combos, vous allez devoir apprendre à esquiver vos ennemis. Car à la manière d’une Bayonetta, votre Hundred Knight déclenchera un Mystic Dodge chaque vous que vous réussirez à éviter un coup avec le bon timing ! Le Mystic Dodge ralentit en fait le temps, vous permettant de narguer vos ennemis et de les bolosser comme bon vous semble… Et mine de rien, cet autre élément ajoute encore du dynamisme au jeu, le rendant plus proche des Beat’em »all que n’importe quel autre jeu du genre ! Au fil de l’aventure, vous aurez également l’occasion de rassembler des Tochkas, des petits compagnons qui combattront à vos côtés, ce qui sera bien pratique dès la seconde moitié de l’aventure ^^ ! Enfin, en appuyant sur le bouton triangle, vous pouvez laisser déchaîner votre puissance, via l’activation de votre troisième oeil… Un mode « Berserk » plutôt classique dans le genre, mais toujours un plaisir de l’utiliser et d’envoyer valser ses ennemis !
Ouïe, mes yeux T_T !
Petit bémol, ce n’est pas graphiquement que le jeu vous impressionnera. S’il est en 60 fps constant (et encore, en résolution normale, en haute résolution, on passe en 30fps) force est de constater que le tout pourrait largement tourner sur un smartphone… D’ailleurs, de nos jours, des jeux comme PUBG et Fortnite sont curieusement disponibles sur plateformes mobile, montrant à quel point ces appareils ont gagnés en puissance ces dernières années. Je n’ai rien contre les jeux développés à base de « petits » moteurs graphiques, le soucis étant ici plutôt au niveau du prix : à vous de voir si vous êtes prêt à payer les 49€99 nécessaires à goûter à cette aventure…
En tous cas, j’adore les dessins et les phases narratives du jeu, très réussies, et surtout son univers avec des personnages secondaires tous plus réussis les un que les autres. Si l’histoire de base est assez simple (une enfant se réveille avec un troisième oeil de sorcière à priori maléfique qui prend possession de son corps), elle saura vous tenir en haleine durant les 40 heures de jeu qui nous sont proposées ! Une durée de vie très conséquente, d’autant plus que s’il ne brille pas par ses graphismes, force est de constater que le jeu sait se rattraper avec des décors (et un bestiaire) variés, passant du classique thème de la forêt à celui du désert, en passant par les canyons rocheux et les forêts enneigées…
Verdict
Passionnant par le biais de ses personnages, sa narration et son gameplay jouissif et addictif, The Witch and the Hundred Knight 2 avait tout pour plaire. Mais si l’on peut déplorer l’absence d’une traduction française, qui risque de pénaliser ses ventes en Hexagone, le plus dommageable reste la réalisation technique, qui, si elle reste solide (le 60 fps est constant), sous-exploite totalement la PS4. Evidemment, c’est pardonnable pour un jeu indé, mais un peu moins pour un jeu édité et vendu une cinquantaine d’euros. Cela dit, si vous passez outre ces deux défauts, vous passerez facilement une quarantaine d’heure dans la bonne humeur, avec des personnages attachants, des musiques enivrantes et un scénario intelligemment mené. Les fans de culture japonaise devraient apprécier 😉 !
Points positifs | Points négatifs |
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60 fps ou meilleure résolution / antialiasing, c’est vous qui choisissez ! | Ca reste joli graphiquement, mais plutôt daté. |
Le scénario, à la fois délirant et touchant. | Pas de traduction en français. |
Le charadesign, un des plus grosse réussite de ce jeu ! | |
Le gameplay totalement addictif 🙂 ! | |
La durée de vie conséquente, avec environ 40 heures de jeu ! |
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