Test : Tearaway, avant que la PS Vita ne s’éteigne #01

Test de : Tearaway
Ecrit par :
Liquidashi

Testé par :
Note :
5/5
Le 15 novembre 2014
Modifié le :18 mai 2019

Résumé :


Test effectué à partir d’une version commerciale achetée sur Amazon.fr.

Pour les possesseurs de cette magnifique console qu’est la PSVita, il ne fait aucun doute qu’elle vit ses derniers mois et que 2015 pourrait lui être fatal… La faute à des ventes faméliques sur tous les continents (sauf au Japon où elle lutte encore mais sans espoir de pouvoir égaler les ventes monstrueuses de la 3DS et de ses itérations). Donc avant que ce dur moment n’arrive, je vais tâcher de me pencher sur la plupart des jeux (petits ou gros) exclusifs qui sont sortis dessus et je commence par un petit bijou from Media Molecule (le studio à l’origine de Little Big Planet sur PS3), sorti le 22 novembre 2013 en Europe.

On nous promettait un univers original et une expérience tirant profit de toutes les fonctionnalités de la Vita et on se rend compte de suite qu’on nous a pas menti. Écran tactile, surface tactile arrière, appareil photo, caméra, gyroscope, tout y est, et de fort belle manière. Commençons par l’aspect technique. Pour un jeu venant d’un studio de Sony, il était impératif que ce soit irréprochable et c’est bien le cas comme en atteste ce trailer et ces nombreuses captures perso.

Couleurs chatoyantes, animations détaillées, rendu des décors en papier découpé et déchiré vraiment sublime, chaque tableau est un ravissement pour les yeux. L’aspect sonore n’est pas en reste avec des bruitages discrets, mais fort bien intégrés. Et si l’aspect musical est un peu en retrait au début, rapidement, de belles petites mélodies viennent accompagner la progression. Tout ça, sublimé par la voix du grand Benoît Allemane qui officie une nouvelle fois comme narrateur (il était déjà présent dans LBP1 et 2). On a l’impression d’avoir Morgan Freeman avec soi et c’est un plus non négligeable.

Le joueur est intégré directement dans l’aventure car il représente le « Vou », une sorte de déité qui apparaît dans le soleil (grâce à la caméra de la console) et il doit guider un petit personnage qui doit lui remettre un message.

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Ce petit messager peut être personnalisé (marque de fabrique des production Mm). Une fois que c’est fait, c’est parti!!! On se rend compte de suite que la maniabilité lunaire (et souvent pénible) de LBP a ici fait place à des contrôles plus nerveux et réactifs. On court, on saute sans problème et même si on a pas toujours la main sur la caméra, les angles de vue sont toujours bien choisis.

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il est temps de cajoler votre console…

Place maintenant aux fonctionnalités que je citais ci-dessus. Les développeurs ont été malins et ont intégrés des mécanismes simples et bien pensés qui seront utilisés tout au long de l’aventure sans aucun souci. On a du mal au début, mais le coup de doigt vient très rapidement. Toutes les zones où sont plaquées ce motif carré-croix-triangle-rond indiquent qu’il faut utiliser la surface tactile arrière (qui est décorée avec ce même motif), soit pour faire bondir notre messager, soit pour éliminer des ennemis.

2014-10-04-154224Ici, cette texture chromée avec des empreintes digitales indiquent que c’est l’écran tactile qu’il faut utiliser. On peut déplier des pans entier de décor, des plateformes, ouvrir des cadeaux. Chaque niveau apporte son lot de nouveautés. On pourra aussi créer des petits éléments décoratifs à appliquer sur son avatar, ou sur des personnages rencontrés.

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On se retrouve rapidement doté d’un appareil photo avec différents filtres, effets à gagner en échange des confettis qu’on ramasse tout au long de l’aventure. Il s’agira parfois de faire un cliché pour rendre service à un pnj, parfois, il faudra prendre la pose pour des photos que que le jeu intègre directement dans les décors. Le gyroscope sert à cadrer plus facilement ce qu’on veut immortaliser et croyez-moi, pour peu qu’on adhère à l’univers, l’envie d’en faire n’est jamais très loin tant les tableaux sont plus beaux les uns que les autres. La preuve en image…

Mais ce n’est pas tout!! Quand il y en a plus, il y en a encore!!! Un défi du jeu consiste à photographier divers éléments du décor (animaux, plantes, personnages, habitat) qui sont dépourvus de couleur. Une fois cela fait, non seulement l’objet en question retrouve des couleurs, mais il est également débloqué dans la collection d’oeuvres en papier sur le site https://tearaway.me.

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Et ça va plus loin, car on peut télécharger des PDF avec les patrons qui permettent de fabriquer les objets en question en vrai. Les fans s’en donnent d’ailleurs à coeur joie comme on peut le voir dans la galerie. C’est vraiment très bien vu. Il me reste plus qu’à me procurer du papier bristol pour m’y mettre.

Doté d’une DA sublime, c’est pour moi le plus beau jeu de la console après Gravity Rush. Original, varié, prenant, jamais ennuyeux, son crime a été de sortir sur une console qui était déjà à l’agonie. Rares sont les jeux qui immergent le joueur de façon aussi littérale et c’est un vrai plaisir d’accompagner Iota dans son épopée. Sony compte le ressortir sur PS4 en 2015, ce qui sera une seconde chance pour le jeu et malheureusement, un clou de plus dans le cercueil de la PS Vita. Il sera vraisemblablement amputé de pas mal de ses fonctionnalités mais comme on dit, peu importe le flacon (ou la console) pourvu qu’on ait l’ivresse (ou un super jeu).

Classe S

Incontournable ! Vous devez avoir ce jeu dans votre bibliothèque !

Points positifs

Points négatifs

Beau comme un camionOn en veut plus !
Très poétique
Utilise les fonctionnalités de la Vita
Immersion totale dans le jeu
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Available for Amazon Prime