Bon, voilà. Et donc, Cyberpunk 2077, je t’aime pour tes néons partout, ta façon de présenter le sexe, le hacking, l’influence japonaise partout dans la société, l’omni-présence de la technologie, de la High Tech, du monde de la nuit et des inégalités sociales… Tu coches toutes les cases pour me séduire ! Ton doublage français de haute volée, associé à tes musiques Hip Hop et R&B de qualité savent imposé une ambiance Chill dès que je joue avec toi… je me sens hypnotisé !

Pour une fois qu’un jeu ne se limite pas à son environnement visuel, mais qu’il soigne aussi son environnement sonore, j’ai vraiment envie de te récompenser pour cela – le nombre de musiques que tu proposes est impressionnant, que ce soit au niveau de la quantité, comme de la qualité. Je n’avais pas revu cela depuis GTA V pour tout te dire ! Ça te rend d’autant plus attachant, et je n’ai qu’une envie, t’aimer, je sens que ses créateurs ont pris du plaisir à te concevoir….

Mais, Cyberpunk 2077, tu sais également à quel point tu es capricieux, et c’est surement à cause de ton moteur interne, conçu par CD Projekt RED pour The Witcher : Le REDEngine. Un moteur qu’il a fallut optimiser pour toutes les machines du marché (PS4/PS5/Xbox One/Xbox Series/PC/Stadia), ajoutant à ton développement une complexité qui aurait peut être pu être simplifiée en utilisant un moteur externe au studio, je pense à Unreal Engine, Unity, ou Amazon Lumberyard par exemple. D’autant plus que je ne pense pas que le REDEngine soit prévu pour les milieux urbain à l’origine… Et c’est là que je commence à te détester.

Passer des balades à cheval de The Witcher 3, aux montres à 4 roues qui arpentent tes villes n’a rien d’une sinécure : c’est une rupture totale, et tu ne semble pas du tout être capable de gérer la physiques de tes véhicules.

C’est d’autant plus triste qu’un GTA V en est parfaitement capable, tu sembles faire la même erreur que Final Fantasy XV, rendant tes déplacements dans ton monde ouvert… Frustrants.

Pourtant, je veux continuer à t’aimer. Ton histoire, et ton système de dialogues à choix multiple me rappelle Mass Effect. Je me prends à rêver de te revoir sous une autre copie, où tu ne serait qu’un monde semi-ouvert à l’image du jeu du commandant Shepard. Car… regarde moi dans les yeux et dis moi à quoi sert un monde ouvert où il n’y a pratiquement aucune activité ? Tes bornes d’arcades sont dénuées de toute interaction, on ne peut entrer dans tes boutiques, et les PNJ qui arpentent tes rues sont loin d’avoir autant de personnalité que ceux de Watch Dogs Legion. Imagine que tu ne disposes même pas d’un simple coiffeur dans tes rues pour changer la couleurs de mes cheveux !

C’est vrai, ça fait plaisir de voir un jeu aussi ambitieux que toi, même si, je penses que tes 3 choix d’origine de V au départ du jeu n’est qu’une illusion qui fait effet les 30 première minute de jeu. Que l’on soit Nomad, Street ou Corpo, au final, l’histoire est exactement la même, alors qu’on aurait aimé refaire l’histoire plusieurs fois et découvrir Night City sous d’autres angles..

Voilà, c’est tout ce que je voulais te dire, après avoir passé 6 heures en ta compagnie. Je t’aime beaucoup, Cyberpunk 2077, mais il faudra vraiment que tu fasses énormément d’effort pour devenir le jeu culte que tu mérites d’être. On se redonnera rendez-vous l’année prochaine, peut être que d’ici là on pourra se revoir sur PS5, mais pour une relation sérieuse…