Test : 3h avec Mulaka sur Nintendo Switch, à la découverte du peuple Tarahumara !

Mulaka, ce jeu si intriguant...
Mulaka, ce jeu si intriguant...

Test réalisé à partir d’une version presse, fournie par Lienzo. Vidéo maison, captures d’écran éditeur

Envie de vous évader ? Les développeurs de Lienzo vous proposent de découvrir la culture des indigènes Tarahumara, vivant au nord du Mexique. Rappelant la démarche de Never Alone, un des premiers jeux que j’ai testé sur ce blog, Mulaka est ce genre de jeu difficile à classer, qui s’apprécie plus par sa philosophie que par sa technique pure…

Mais c’est SuzuKu… Sukurúame !

On commence dans un désert...

On commence dans un désert…

Avec son nom aussi difficile à écrire qu’à épeler, Sukurúame, le héro de ce jeu, est un chaman Tarahumara. En tant que tel, il va devoir aider son peuple en traversant les différentes régions du monde qui l’entoure. Si les premières minutes de jeu laisse penser qu’il est vide et simpliste, la première heure nous dévoile un univers qu’on meurt d’envie de découvrir. Et heureusement que l’univers du jeu et sa plastique savent nous captiver, car si l’on se base uniquement sur sa maniabilité, il y a des choses à redire.

Certains combats sont relativement technique ^^ !

Certains combats sont relativement technique ^^ !

En effet, les développeurs ont fait des choix assez étranges rappelant les tares des premiers jeux 3D, tels que le héro qui se noie dans 3 cm d’eau (rageant) ou bien encore des combats qui manque de précision (et d’un autolock). Des affrontements qui sont en plus une composante essentielle du jeu, qu’il est dommage de ne pas avoir plus approfondis. Sukurúame manque vraiment de souplesse dans les mouvements (et les combos) et sans demander à être du niveau d’un Nier Automata ou d’un Bayonetta, on aurait aimé quelque chose de plus consistant. On notera également une caméra pas particulièrement agréable à contrôler, et un framerate pas toujours au beau fixe, sans que cela ne rende pour autant le jeu injouable.

Bon, c’est pas la joie niveau technique, mais est-ce que c’est fun ?

Mulaka

Cette ville ! J’ai sauté sur tous les toits !

Si le jeu n’est pas « fou » niveau technique, force est de constater que les décors, eux, sont très variés ! Du désert à la jungle tropicale, en passant par les villages, le jeu est coloré et varié, pour le plaisir des yeux !  Chaque niveau cache 3 pierres sacrées à récupérer pour ouvrir le portail final qui cache le boss de la zone… Un déroulement assez classique qui contraste avec les mécaniques du jeu. En effet, rien qu’au niveau du HUD, on a droit à 3 vies, mais délivrées de façon contiguë. On peut voir notre « âme » sortir de notre corps lorsque l’on meurt, sans pour autant que cela ne coupe l’action. D’ailleurs, on peut regagner des vies en récoltant 4 plants d’Aloé Vera (si, si, je vous assure), sachant que l’on peut avoir jusqu’à 10 « doses » sur soi.

Mulaka

Une petite forêt fort sympathique…

Une fois que l’on a passé tout cela, on découvre un jeu en « semi » open world : On est lâché dans une petite zone, avec des objectifs à faire. On a d’ailleurs droit à un « 6 ème sens » qui nous permet de nous repérer dans l’espace et de se repérer un peu plus facilement… Surtout que le jeu ne propose pas de carte des zones à explorer ! Ce Mulaka se permet même d’avoir des airs de Metroidvania, au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu et découvre ses nouveaux pouvoirs… Des bombes, aux murs en passant par les boucliers, tous ces nouveaux pouvoirs permettent au jeu de renouveler ses énigmes. D’ailleurs, bien plus tard dans le jeu, on débloque la capacité de voler (sous la forme d’un oiseaux), ce qui change complètement le gameplay du jeu ^^ ! Bref, tel un diesel, le jeu prend du temps à se mettre en place, mais une fois démarré, c’est que du bonheur !

Verdict

Même si les premières minutes du jeu se font dans la douleur (ouille le framerate et la rigidité de l’ensemble), l’ambiance graphique et la découverte d’une culture inconnue, mais inspirée d’une vraie tribu prennent rapidement le dessus, pour une aventure que l’on ne regrette pas ! On pourrait critiquer la disponibilité du jeu uniquement en anglais et en espagnol, mais l’on retiendra surtout le prix du titre, relativement contenu (19€99). Notez tout de même que le titre est plutôt court, avec seulement 8 mondes, que l’on parcours en quelques heures seulement.

Classe B

Un bon jeu, sans être exceptionnel.

Points positifs

Points negatifs

Le low-polygone qui va parfaitement au jeu !Les scènes de combat, vraiment brouillone
Les musiques, respectant les traditions Tarahumara.Le framerate, assez inconstant (en dock et portable)
L’exploration, plutôt agréable.Mais WTF ! C’est quoi cette eau meurtrière ?!
Les boss « à la Zelda ».Pas de VOSTFR.
Le prix, assez doux (20€)
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