Test : MANEATER, le jeu où TU incarnes un REQUIN mangeur d’Hommes !

Je suis la nouvelle terreur des profondeurs (Maneater)
Je suis la nouvelle terreur des profondeurs (Maneater)
Test réalisé sur Xbox One X via une copie presse fournie par Deep Silver. Capture d'écran et vidéos maison.

Alors ce jeu, je vous avoue que je ne pensais pas du tout y toucher. Et pourtant, je suis vraiment fan d’Ecco The Dolphin, un jeu qui m’a beaucoup marqué sur Megadrive ! Mais entre Subnautica et Abzù, il était difficile pour moi de garder un oeil sur ce Maneater, dont je ne comprenais pas le principe, à mi-chemin entre réalisme et humour noir… Et Deep Silver a décidé d’éclairer ma lanterne en me permettant d’essayer ce jeu, sorti le 22 mai dernier (oui, c’était hier) !

Des développeurs connus pour du bon (et du moins bon)

Maneater est développé et co-distribué par Tripwire Interactive. Si leur nom ne vous dit rien, leur hit, Killing Floor, devrait vous ouvrir l’esprit ! Moi de mon côté, c’est via Road Redemption sur Nintendo Switch que je les ai connu. Un jeu pas forcément mauvais, mais pas excellent non plus, qui a tout de même réussi à rendre un joli hommage à Road Rash. Ici, sur Maneater, on sent que les développeurs ont mis les moyens : le jeu est carrément dans un Open World (ou devrais-je dire Open Océan), plutôt joli, et le jeu est décrit par ses développeurs comme un shaRkPG, un jeu où vous incarnez un requin que vous devrez faire évoluer (Shark RPG) ^^ !

She’s a Maneater…

Même si de mon côté le nom ManEater me rappelle une de mes chansons préférée de Nelly Furtado, le nom du jeu fait ici bien évidemment référence aux requins, véritables mangeurs d’Hommes… au sens propre du terme ! Enfin remarque, quand on repense à ce que disait Nelly Furtado, cela s’applique également à certaines femmes ^^ !

She’s a maneater, make you work hard,
Make you spend hard, make you want all of her love…
She’s a maneater, make you buy cars,
Make you cut cards, wish you never ever met her at all…

Nelly Furtado – Maneater

Le jeu débute donc par la mort d’un Requin Bouledogue femelle, tuée et éventrée par un braconnier, alors même qu’elle était enceinte… Bébé, vous vous saisissez du bras de ce braconnier et devrez donc survivre jusqu’à vous venger de cet acte éhonté, dans des marécages plein d’aligators…

C’est… La mer noire ?

J’avoue que de mon côté, je m’attendais à un jeu plutôt sérieux, calme, posé, où l’on doit survivre en tant que Requin, mais en réalité, le jeu se veut plutôt punchy, plein d’humour avec une touche RPG totalement déjantée. Un peu trop même, avec, par exemple, au début de l’aventure, la possibilité de faire évoluer votre machoire pour une machoire électrique immobilisant vos victimes ! Les missions du jeu vous propose de vous rendre à un point exacte pour faire votre carnage, un peu à l’image de tous les Open World de ces dernières années…

Et… Le jeu tombe dans le grand piège des Open World : des missions fedex répétitives (j’en ai marre de manger 10 Mérous) faisant rapidement le jeu rentrer dans une routine cassée uniquement par son humour… D’autant plus que notre petit requin devient (trop) rapidement un monstre sanguinaire que rien ne peut arrêter !

Et pourtant. Le jeu est vraiment joli dans les profondeurs (un peu moins en surface avec des modèles 3D vraiment classiques, et une eau pas vraiment convaincante au niveau de sa physique) et pousse vraiment à l’exploration. De mon côté, c’est d’ailleurs de cette façon que j’ai apprécié le jeu : En étant posé, un verre de jus d’orange à la main, voguant à travers les fonds marins à la recherche de nourriture, en me terrassant des terribles Orques et Cachalots qui peuvent me tuer en un coup… On remerciera les développeurs pour ne pas avoir fermé l’Open World : Une fois sorti de la première zone du jeu, vous pouvez explorer comme bon vous semble les 8 (grandes) zones qui composent la carte du jeu ^^ !

L’exploration marine

Ce qui me déçoit le plus, c’est qu’en jouant à ce jeu de cette façon, je l’ai carrément adoré le jeu ! Je me suis surpris à me dire qu’une jauge de vitalité lié à l’alimentation serait tellement judicieuse, avec des zones pleines de poissons (mais aussi d’aligators), d’autres avec des humains facile à dévorer, mais dont la zone deviendrait de plus en plus dangereuse au fil de nos escursions, et une exploration marine encore plus poussée qu’actuellement, avec encore plus de points d’intérêt, comme déjà proposé dans le jeu ^^ ! J’aurais également aimé voir le requin (et la faune) réagir au cycle jour nuit du jeu, avec un véritable impact sur l’écosystème dans le jeu… Ne pas avoir cet HUD omniprésent mettant en surbrillance le moindre éléments intéractif à l’écran, comme si l’on était aux commande d’un Requin High Tech… Et juste se retrouver dans un jeu naturel, comme le faisait Ecco The Dolphin il y a 28 ans déjà ! Mais il faut se rendre à l’évidence : Maneater est un jeu d’arcade dépeignant avec humour le rapport des Hommes avec les requins, et plus généralement avec le milieu aquatique. Et il ne faut pas en demander plus à ce Maneater… Ce serait dénaturer le travail des développeurs.

Malheureusement, on se retrouve avec un ersatz de GTA V, ou plus précisément de Saint Row, avec un humour très beauf, des missions tout sauf passionnantes pour évoluer au fil d’une histoire drôle (surtout par rapport aux protagonistes)… Mais qui a eu du mal à me tenir en haleine. En fait, c’est le Sharknado du jeu vidéo ^^ !

Verdict

Alors Maneater, un mauvais jeu ? Non… Mais il est très maladroit. Pas forcément très fun au niveau de ses combats, très répétitif dans ses objectifs, le jeu est pourtant très agréable à explorer, avec des fonds marins regorgeant de suffisamment de détails pour maintenir votre attention durant quelques heures. Si vous aimez la nature (et les requins), partir à la recherche des nombreux points d’intérêt devient vite un activité de choix ! Sinon, vous vous retrouverez avec un jeu malheureusement très répétitif dans ses objectifs, malgré des décors variés répartis entre 8 zones… Notez que le jeu est vendu à un tarif réduit de 39,99 €, ce qui peut aider à pardonner ses défauts.

Classe B
Un bon jeu, sans être exceptionnel.

J’ai aimé

  • Un Open World sous-marin détaillé et agréable
  • Les 8 zones de jeu, avec des thèmes distincts et variés
  • La représentation de la faune et de la flaure
  • Vraiment fun à jouer

J’ai détesté

  • L’aspect survie inexistant
  • Des combats manquant de précision
  • Des missions beaucoup trop répétitive

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